Blasons surréalistes

Mon frères aux yeux d'éclairs

Ses yeux, tels deux chalumeaux perçant l'obscurité,

Ses yeux à la finesse charbonneuse d'un tintement de verre,

Ses yeux dont les larmes salées rappelent le goût de la mer,

Ses yeux aux cils d'ébène, aux battements d'étoile de fée,

Ses yeux à la pupille d'ambre et de marron glacé.

Ses yeux où règne la froideur hivernale,

Ses yeux dont l'autorité ensorcelle les femmes,

Ses yeux qui peignent les paysages les plus divers

En jouant de leur couleur d'opale.

Ses yeux, comme deux victimes de l'amour

Des cascades ils peuvent verser

Ses yeux, comme par bravoure

Peuvent rester de glace et ignorer

Qu'ils sont les acteurs de mes jours.

Ses yeux si lourds qu'ils peuvent me faire tomber

Telle la neige de SAint-Petersbourg, au tranchant immaculé.

Ses yeux aux airs de Japon,

Ses yeux à la fierté du soleil levant

Demeurant au trône d'un corps de plomb,

Ses yeux rois du monde à leurs heures perdues,

Dominant la lune rousse et ses étoiles nues.
Ses yeus à la pupille de lion.
Ses yeux au craquant des amandes en hiver,

Ses yeux aux épices et au goût amer

Dont les larmes brûlent même Lucifer.

Ses yeux comme deux boucliers,

Brassant toutes les frontières que l'amour peut imposer,

Ses yeux de ciel étoilé,

Ses yeux d'aveuglante lumière

Ses yeux, avec joie j'y plongerais

Ils m'mmèneront au centre de la Terre.
Ses yeux à la fierté de fauve,

Rappelant un charme de félin.

Ses yeux de pétales de rose,

Ses yeux de branche d'hibiscus

Ses yeux à la mélancolie morose,

Ses yeux d'amours éperdus,

Ses yeux de nénuphars,

Ses yeux de fleur de lotus,

Ses yeux, tels des phares

Eclairent les âmes perdues.

Ses yeux de bois verni,

Ses yeux d'été fleuri,

Ses yeux à la chaleur tropicale,

Ses yeux à l'éclat inébranlable.

Ses yeux de terre brûlée,

Ses yeux de dragon de Chine,

Ses yeux, lorsqu'ils sont fermés

Plongent dans une pureté infantile.

Ses yeux, je les admire et ils m'illuminent

Tels deux joyaux à l'âme cupide,

Et leur reflet d'eau, souvent,

M'a raconté l'amour et a pansé mon coeur saignant.

Léopoldine G., 3ème 3